Localiser un contenu audiovisuel ou digital, qu’il s’agisse d’un film de communication, d’une publicité, d’un reportage, d’une vidéo en motion design, d’un e-learning, d’une muséographie ou autre, consiste à le traduire et éventuellement l’enregistrer dans une autre langue que celle d’origine, afin de permettre à ce contenu de s’exporter, et de toucher une audience aussi large que sa diffusion internationale est possible.
Avec l’usage mondial du numérique, et la visibilité qu’offrent internet et les réseaux sociaux, on peut dire que les possibilités de communiquer à l’international sont sans limites.
Les seules limites sont celles qu’on va se fixer, en terme d’ambition de développement à l’international.
Généralement, la première idée quand on souhaite exporter un contenu est celle du sous-titrage.
Car on imagine que c’est l’approche la plus économique pour un résultat satisfaisant.
C’est en effet économique, si l’on se contente d’une traduction mot à mot du texte, mais cela ne suffit pas, et le résultat sera inadapté et peu valorisant. Pourquoi ? …
D’abord parce que, pour qu’un sous-titrage soit techniquement possible, il impose dans un premier temps un relevé de timecode précis de la voix originale à sous-titrer, car les logiciels de sous-titrage utilisent ce timecode pour afficher le texte au bon moment à l’écran. Par conséquent si le texte original, servant à la traduction, n’indique pas les timecodes précis, un relevé de ceux-ci devra être réalisé pour permettre l’affichage des sous-titres, ce qui entraîne un coût supplémentaire.
Ensuite, si par soucis d’économie on se contente d’une traduction littérale du texte, on ne prend pas en compte le temps de lecture nécessaire, par rapport à la temporalité narrative du contenu d’origine. On peut donc se retrouver avec un plan qui dure 3 secondes à l’écran dans la langue d’origine, mais qui une fois mal traduit nécessiterait 6 secondes de lecture car il y a beaucoup plus de mots pour traduire la même idée.
Résultat : sur les 3 secondes que dure le plan, il y a en surimpression trop de lignes de textes (qui masquent l’image), qu’on n’aura pas le temps de lire, ni assimiler, avant que le plan suivant n’interrompe la lecture pour afficher la suite de la traduction. Au final, le contenu ne véhiculera pas le message, n’aura pas l’impact attendu auprès de la cible, et la localisation sous-titrée n’apportera pas de réelle plus-value, voire même desservira l’image du support.
Pour que la lecture des sous-titres soit fluide et efficace, il est donc nécessaire de faire adapter la traduction en respectant le sens initial, par un professionnel qui en aura l’expérience, car la longueur du texte apparaissant à l’écran doit être ajustée à un certain nombre de mots dans un temps défini par l’action à l’écran (il ne devrait pas dépasser deux lignes), et respecter les timecodes relevés pour chaque phrase.
Audio Pigment s’appuie sur son réseau de partenaires professionnels, pour la traduction / adaptation, et pour l’incrustation des sous-titres sur le support, pour réaliser ces étapes de post-production indispensables.
A cause de ces 3 étapes nécessaires (produire un relevé de timecodes, réaliser une traduction adaptée, et incruster les sous-titres sur un nouveau master), ajouter des sous-titres pour localiser un contenu n’est pas aussi économique qu’on pourrait le croire initialement.
Un contenu audiovisuel ou digital sous-titré, demande à celui qui le regarde de lire un texte, généralement raccourci et épuré, au lieu de concentrer son attention sur les images et le contenu graphique, qui sont bien plus porteurs d’émotions et d’impact…
Alors, pourquoi ne pas se poser la question du voice-over ? Ou du doublage ?
Utiliser la voix pour communiquer la traduction d’un contenu audiovisuel ou digital dans la langue de celui à qui il est destiné, est bien plus efficace qu’un sous-titre.
Une voix off vient compléter la perception visuelle des images, sans la perturber ni la remplacer.
Elle y apporte une émotion, une dimension humaine, une personnification du message, et en renforce la portée.
A l’inverse, un sous-titre (utilisé seul) renforce la sensation d’une communication internationale globale, non ciblée, qui ne nécessite pas de produire un média personnalisé. Donnant l’impression qu’on ne considère pas que ce public nécessite de faire l’effort de communiquer avec lui dans sa langue maternelle.
On peut alors penser que l’utilisation de l’anglais, comme langue internationale, suffit à communiquer dans le monde entier ?
Faire le choix d’une localisation sonore en anglais uniquement, est mieux que d’utiliser des sous-titres seuls, car la voix du comédien induit une relation humaine, et cela permet de réduire les coûts et les délais de post-production en ne réalisant qu’une seule « version internationale ».
Ceci dit, c’est aussi faire le choix d’une communication internationale globale non personnalisée, qui ne prend pas soin de s’adresser directement à sa cible, dans sa langue maternelle.
Tout dépend du public que l’on souhaite toucher avec le contenu à localiser, car il ne faut pas oublier la barrière de la langue : même si l’anglais semble universel, il est loin d’être totalement maîtrisé dans le monde entier au point de permettre une parfaite compréhension de l’ensemble des termes et subtilités d’une communication.
Si le public ne comprend que les grandes lignes du message, il peut passer à côté des arguments commerciaux ou des idées qui font la force du contenu d’origine.
Le public cible, à qui l’on parle dans sa langue maternelle, se sent considéré, respecté, et l’attention qu’on lui porte est bien plus authentique et respectable. La relation de communication que l’on instaure avec lui est plus humaine, incarnée et porte le message au cœur du pays auquel on s’adresse, en utilisant les codes culturels les plus appropriés pour être efficace.
Le « voice over » est majoritairement choisi dans la communication par rapport au doublage, pour des raisons souvent techniques, mais aussi de temps ou de coût, car il est plus simple à mettre en œuvre en post-production.
Pour découvrir en détail le processus de doublage, rendez-vous sur notre page dédiée à ce sujet >